"Rien, moins que rien, pourtant la vie." Aragon

A la découverte de la beauté et de la vie ...

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mercredi 17 février 2010

Paul KLEE ... Jeux de clefs et de couleurs...

Le sortilège des poissons (1925)

Paul Klee est né le 18 décembre à Münchenbuchsee, près de Berne. Fils du professeur de musique Hans Klee et de la chanteuse Ida Klee-Frick, Paul Klee a baigné dès sa plus tendre enfance dans la musique et s’y est formé très tôt. Dès le lycée, il jouait du violon.
Il était encore à l'école lorsqu'il prit la décision d’entreprendre une carrière artistique mais hésita longtemps entre la peinture et la musique. S’étant finalement décidé pour l’art, il commença à étudier à Munich les beaux-arts.
Une étape importante de la vie de Klee est un voyage en Tunisie avec ses amis artistes August Macke et Louis Moilliet. Klee y découvre la couleur.
Paul Klee enseigne et travaille au Bauhaus, puis plus tard à l'Académie d’Etat des Beaux-Arts de Düsseldorf.
Expulsé d'Allemagne par les Nazis pour son art jugé dégénéré, Klee se réfugie en Suisse, à Berne, où ses amis Picasso et Braque, solidaires, viennent lui rendre visite.
L'artiste, très atteint moralement, mourra le 29 juin 1940, en laissant en héritage de nombreuses œuvres et en ayant donné à son époque une nouvelle vision de la peinture.


Small picture of a regatta

Paysage avec des colonnes noires


L’œuvre de Paul Klee est une véritable biographie peinte et dessinée, même si les messages qu’il transmet sont souvent codés et qu’ils posent des devinettes à celui qui les observe. Mais à bien y regarder, l’œuvre de Klee est nettement marquée par son caractère, sa vie et le monde qui l’entoure.


Der Niesen (1915)

Peintre poète par excellence, on comprend que les œuvres de Paul Klee plaisent tellement aux enfants : sa peinture est empreinte de fantaisie, d’imagination, de rêve… Des peintures telles "le paysage aux oiseaux jaunes" (1923) et "le sortilège des poissons" (1925) en sont une démonstration évidente.
Chez Klee la réalité visible est dépassée, il se rapproche de la musique.
Souvent associée à l’expressionnisme, au cubisme ou au surréalisme, l’œuvre de Klee est difficile à classifier. On lui reconnaît généralement une atmosphère fragile et enfantine, une certaine géométrisation, une intensité de la couleur, et une allusion à la poésie, à la musique et aux rêves.
Paul Klee devance le surréalisme par ses visions, son goût du rêve, son abandon à l'irrationnel, et l’abstraction par ses fonds musicaux qui ne sont que taches de couleur et suggestion de mélodie.
Paul Klee laisse un immense héritage. Ses théories montrent la voie à l’artiste : la touche, le geste, les tons, la composition sont les véritables signes et signatures du peintre.


Paysage aux oiseaux jaunes (1923)


"Le dialogue avec la nature reste pour l'artiste une condition sine qua non. L'artiste est homme; il est lui-même nature, morceau de la nature dans l'aire de la nature." Paul Klee




Le ballon rouge (1922)

« L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible. ” Paul Klee


Dômes rouges et blancs (1914)

"La Couleur et moi sommes unis. Je suis un peintre." Paul Klee


Tête d'homme (sur le point de devenir sénile, 1922)

"Il y a des jours semblables à une bataille fumante de sang.
Et maintenant la nuit est profonde, non pour moi, pour les autres,
pour les émoussés qui ne ressentent point de bataille.
Ces derniers font de la musique, de légères vulgaires chansons. Ensuite ils se couchent.
Moi, je ne trouve point le sommeil. En proie à l’ardeur qui en moi flambe encore çà et là,
je vais à la fenêtre cherchant la fraîcheur et je vois que tout est éteint dehors.
Seule tout au loin luit une petite fenêtre. Sans doute un autre est-il à veiller ? Il faut bien que quelque part je ne sois pas absolument seul.
Et voici que me parviennent les sons d’un vieux piano ..."
Paul Klee, extrait de son journal 1916.


With two dromedaries and one donkey (1919)

L'influence de son séjour tunisien, les couleurs...

Route principale et routes secondaires (1929)

L'Orient a une place importante dans la réalisation de ce tableau. Klee le réalise dès son retour d'Egypte. Une sorte de tapis...



Ad Parnassum (1932)

À partir des années 1930, le style de Klee ne fait que progresser vers l'épure. Ad Parnassum, abréviation probable de Cradus ad Parnassum, titre d'un traité du XVeme siècle sur l'art musical du contrepoint, est sans doute l'un des aboutissements les plus manifestes d'une telle conception.




Vidéo plus spécialement biographique.







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2 commentaires:

Gaelle Kermen a dit…

Bonjour Anne,
j'ai supprimé mon blog de voyage sur les pas de Vincent, sur Blogger, mais je garde mon compte Blogger pour voir ce que deviennent quelques ami(e)s qui s'impliquent par leurs écrits, leurs réflexions et leurs créations. Jai donc le plaisir de visiter tes articles. Excellent Klee !

Anne Dijon a dit…

Dommage Gaelle ! Tiens moi au courant si tu crées un nouveau blog. Merci pour tes mots si aimables.